Sophrologie arrt interne

La sophrologie et les arts internes orientaux

sophrologie et arts martiaux

Il semble à priori n’y avoir que peu de liens entre la sophrologie, discipline occidentale récente élaborée par le professeur Alfonso Caycedo dans les années 50 et les pratiques millénaires issues des philosophies orientales.

Tourner notre regard vers l’intérieur

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En sophrologie

C’est le premier dominateur commun qui m’a sauté aux yeux, lorsque j’ai pris conscience de l’importance de cette approche en sophrologie.
En effet la sophronisation de base ramène notre attention sur notre corps. Et différentes pratiques nous invitent ensuite à tourner notre regard à l’intérieur de celui-ci.
Pour aller à la rencontre de nos sensations, et de tout ce qui se vit à l’intérieur de nous.
La sophrologie nous propose de développer nos capacités de ressenti et de proprioception, qui est le ressenti profond.
Elle nous invite également à aller rechercher toutes les ressources dont nous avons besoin, d’abord à l’intérieur de nous.

Le livre Tibétain de la vie et de la mort

Récemment, je suis tombé sur un extrait du livre Tibétain de la vie et de la mort de Sogyal Rinpoché.

“ Tourner notre regard vers l’intérieur exige de nous une grande subtilité et un grand courage, n’impliquant rien de moins qu’un revirement complet de notre attitude à l’égard de la vie et de l’esprit. Nous sommes tellement habitués à porter exclusivement notre regard vers l’extérieur que nous avons pratiquement perdu tout accès à notre être intime. Nous sommes épouvantés à l’idée de regarder en nous-mêmes, parce que notre culture ne nous a donné aucune idée de ce que nous allons y trouver. Nous pouvons même craindre que cette démarche ne nous mette en danger de folie. C’est là l’ultime et ingénieux stratagème de l’ego pour nous empêcher de découvrir notre vraie nature … ”

Pour lire l’extrait complet, vous pouvez visiter le site
shiatsu-diois.fr

Shiatsu-diois.fr

Et là, j’ai compris, que la démarche sophrologique plongeait ses racines au plus profond des sagesses anciennes.
Notamment des philosophies orientales, d’où ont émergé les arts martiaux, externes, puis internes.

Les arts internes

Je ne suis pas spécialiste des arts martiaux ni des arts internes orientaux, même si j’en ai pratiqué.
Je suis intéressé par ces pratiques de renforcement, de travail intérieur, de travail énergétique et de développement de la conscience.
Et ceci n’est sûrement pas étranger à ma découverte et à ma passion pour la sophrologie.

Les arts internes : le regard vers l’intérieur

Par opposition aux arts martiaux externes, dans les arts internes, l’attention est plus tournée sur l’intérieur de l’être.
L’objectif du travail dit « interne » est la recherche de l’équilibre personnel et du calme intérieur à partir d’exercices de méditation et d’exercices de développement de l’énergie vitale.

Les arts internes : ce qu’en dit Wikipédia

Les arts internes « sont une catégorie rassemblant différents styles d’arts martiaux chinois ou asiatiques, focalisés sur les aspects mentaux, spirituels et l’énergie du Qi (ou Chi).
Ils se définissent ainsi par opposition aux arts martiaux dits « externes » ».

Donc, dans les arts martiaux, il y a un travail dit « externe », de renforcement physique et de techniques de combat.
Et un travail dit « interne », de respiration, de postures, de mouvements lents et de méditation.

Le Kung-Fu chinois, dont les origines remontent à plus de mille ans avant JC, a développé plusieurs arts internes.
– le Tai-Chi. Qui veut dire « boxe du faîte suprême » que l’on pourrait résumer à un ensemble de postures et mouvements corporels visant à travailler sur l’énergie vitale « Chi » (Qi). On en retrouve les premières traces au XIIIè siècle.
– Le Qi-Gong (ou Chi-Kung) est également un art interne associé au Kung-Fu. Il est apparu vers le Vè siècle. Il signifie « accomplissement du Chi (énergie vitale). À base de respiration, de mouvements lents et de concentration.

Les arts martiaux japonais, comme le Karaté et l’Aïkido, ont également leurs pratiques internes regroupées dans le Shintaïdo, signifiant « la voie pour améliorer le corps et le mental ».

Pour aller plus loin

Bien entendu, tous les peuples ont développé une caste de guerrier(e)s, s’exerçant aux techniques de combat pour la défense de leur territoire, de leur personne et de leurs biens.
Ou pour l’attaque et l’expansion de leur territoire.

Mais l’Inde semble la première à donner naissance à un art martial où des techniques de combat sont portées par une philosophie humaniste et des valeurs spirituelles.
En effet au IVè siècle de notre ère, Boddhidharma (le prince indien) aurait fondé la première école de Kalaripayatt.
« Kalari » signifie l’arène, l’espace de dialogue. Et « Payatt » signifie combattre, s’exercer.
Il s’agit d’une sorte de pantomime ou des danseurs ou pratiquants exercent leur art dans un espace consacré, appelé « Kalari ».

Les liens étroits entre les arts externes et les arts internes

L’art interne s’inspire de l’art externe

Les yogis hindous se sont largement inspirés des techniques et postures guerrières du Kalaripayatt et du Varma Kalai.
Ils ont pris prétexte de ces arts martiaux naissants, pour asseoir leur philosophie pacifiste, non-violente et d’éveil de la conscience.
En montrant que le combat externe est à prendre au second degré. Il n’est que le reflet de nos conflits internes. Et il existe une voie pour harmoniser pacifiquement notre être.

Également, il faut voir le Kalaripayatt comme un ensemble de techniques qui tuent et qui soignent. Les pratiquants étaient initiés aux secrets des centres vitaux par les maîtres qui se revendiquaient comme guerriers médecins.
Ainsi dans ce combat de la vie et de la mort, on comprend bien qu’une philosophie ait pu y poser ses fondations.

L’art interne vient nourrir la pratique externe

Le travail sur la maîtrise de son équilibre intérieur, sur le développement de son l’énergie vitale, donne un atout redoutable aux combattants.
Et ce que prétend la légende, c’est que le prince Boddhidharma (fondateur du kalaripayatt en Inde) serait parti en Chine pour enseigner ses techniques martiales, thérapeutiques et méditatives. Il parcourut les différents monastères où étaient pratiqués les arts martiaux et tenta d’imposer de nouvelles disciplines, de concentration et de méditation. Celles qui rendent les guerriers plus forts, intérieurement et plus éveillés.

À partir de là, serait apparue la différenciation des arts externes et des arts internes.

La sophrologie et les philosophies orientales

La fondation de la sophrologie

Il faut savoir qu’Alfonso Caycedo fondateur de la sophrologie dans les années soixante, a passé une bonne partie de sa vie à étudier la conscience et ses ressources. Il était également passionné par les états modifiés de conscience.
C’est pour cela qu’il s’intéressa aux philosophies orientales, et toutes leurs pratiques, qui mettent le corps au centre du processus d’ouverture de la conscience.

En 1965 Alfonso Caycedo entreprit un voyage de plusieurs années en Asie.
Depuis l’Inde, jusqu’au Japon, en passant par le Tibet. Il y étudia les philosophies orientales et se passionna pour toutes les pratiques et exercices psycho-corporels.

Les emprunts aux philosophies orientales

Et cet attrait du créateur de la sophrologie, pour toutes ces pratiques traditionnelles orientales, se retrouve dans la sophrologie actuelle.
Au-delà de l’invitation à tourner son regard à l’intérieur, il y a de nombreuses traces et emprunts aux philosophies orientales.
Par exemple, la Relaxation Dynamique du premier degré, qui est un « entraînement dynamique », est une attention profonde à nos sensations. Elle est inspirée du Tumo Yoga, qui signifie « la chaleur intérieure ». Les pratiquants en état méditatif et très reliés à leurs sensations s’entraînaient à faire monter leur température intérieure, pour résister au froid.
L’entraînement dynamique du deuxième degré, est clairement inspiré des pratiques de contemplation Bouddhistes.
L’entraînement dynamique du troisième degré, est lui inspiré de la méditation Zen. Le Zen qui est la branche japonaise du bouddhisme.

Mon constat, est que la sophrologie s’est enrichie de pratiques anciennes, devenues universelles. Qui sont maintenant des « outils » réadaptés à nos modes de vie et au service du sophrologue et de la démarche d’accompagnement sophrologique.

Les autres points de rencontre

On peut aussi retrouver des points communs entre la discipline initiée par Alfonso Caycedo et les philosophies et pratiques spirituelles orientales.
Par exemple en sophrologie, on retrouve l’exécution de mouvements lents et en conscience associée à une intention précise. Ce que l’on peut retrouver en Yoga ou dans le Qi-Gong.
Également, on sait que le travail sur la respiration était central dans l’enseignement d’Alfonso Caycedo, comme dans la plupart des pratiques de vitalité orientales.
Aussi, il mettait l’accent sur le développement de la conscience pour dépasser sa condition et ses problématiques. Ce qui est le but des exercices énergétiques sur l’énergie vitale. L’éveil de la conscience.
Enfin dans la racine même du nom sophrologie, on retrouve « l’âme et l’esprit en paix » ou « en équilibre ». Ce qui rappelle le mot Yoga qui peut aussi signifier « le repos » ou « la paix de l’esprit ». Et, l’intention des arts internes c’est également « retrouver le calme et l’équilibre intérieur ».

La sophrologie a encore en commun avec les pratiques orientales, qu’elle se base sur de la répétition et un entraînement. Dans le but d’intégrer et d’ancrer dans notre corps, des attitudes et habitudes saines et vertueuses.
En cela, on peut dire qu’elle s’inscrit dans la lignée de toutes ces pratiques ancestrales et globales qui nourrissent et entretiennent le vivant.

La sophrologie est-elle un art interne ?

Sophrologie, un art du travail intérieur

La sophrologie invite donc, dans un premier temps à un regard et à un travail intérieur. C’est le point de départ et la base de la démarche sophrologique.
Mais c’est également un art, après être une science.
La sophrologie est une science qui étudie les conditions pour que l’âme soit en paix, mais dans la pratique, c’est un art.
C’est l’art d’accompagner une personne ou un groupe de personnes vers les buts qu’ils se sont fixés.
C’est un art qui s’exerce et se focalise beaucoup sur le travail intérieur et l’expansion de la conscience. De là, à classer la sophrologie dans les arts internes, je ne m’y risquerai pas.
Mais les similitudes sont tellement frappantes, que l’on peut dire que ce sont des pratiques inspirées des arts internes. Que ce peut être une démarche parallèle.
Car la particularité de la sophrologie, c’est d’être centrée sur la personne, donc d’adapter ses méthodes et sa pratique à l’unicité de la demande et de la personne. Ce qui est rarement le cas dans les arts internes, tels qu’ils sont pratiqués en Occident.

Quel serait l’art externe de la sophrologie ?

Je trouve que c’est une question intéressante, car elle met en lumière l’utilité et le côté ancré de la sophrologie.
Car pour moi, si la sophrologie nous invite à un travail intérieur, à développer des compétences et des habilités en relation avec notre vie intérieure, c’est pour nous préparer à notre vie quotidienne. La sophrologie peut être vue comme un entraînement, qui nous prépare à être plus fort(e)s intérieurement, plus aligné(e)s avec nos valeurs, plus résilient(e)s, plus en équilibre face aux défis de notre vie quotidienne.

Notre vie quotidienne est en grande partie tournée vers l’extérieur, j’aime bien le voir comme un art externe.
Et la sophrologie après tout ce tour d’horizon, pourrait en être son art interne. Ou tout du moins un de ses arts internes.

C’est vrai que les pratiques sophrologiques s’inspirent et se nourrissent de notre vie quotidienne. C’est comme cela que l’a voulu son fondateur.

Voilà pour cette excursion au sein de la sophrologie et des arts internes orientaux.
J’espère que vous aurez pu trouver dans ces lignes, un éclairage ou des ressources pour plonger encore plus profondément dans l’exploration de votre plein potentiel et l’expression de votre plein déploiement.

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