Gestion du stress au travail

La sophrologie et la gestion du stress au travail

Bienvenue sur mon blog destiné à promouvoir la Sophrologie ! Votre cadeau est ici ! BONNE LECTURE ! 🙂

gérer son stress au travail

Au début de notre ère, le mot travail désignait un instrument de torture.

Je pense qu’il est temps d’envisager notre participation au monde économique, à l’essor de la société et au monde en général, de façon plus positive.

Cet article participe à l’événement interblogeur « Comment gérer son stress au travail » organisé par : La Qualité au Carré.
La Qualité au Carré est un site et un blog où vous pourrez trouver des ressources et des conseils en assurance qualité, pour mieux comprendre les exigences réglementaires professionnelles.

Du stress au travail ?

Nous sommes à la fin (je l’espère) d’une période de fort développement économique, qui a créé les conditions optimales pour que le stress touche la plupart de la population. Notamment dans le secteur de notre vie qui incarne souvent le plus, notre engagement social : le travail.

Les facteurs du stress

Le stress est une réaction de tout le corps face à un besoin d’adaptation.
Celui-ci déclenche une « tempête hormonale » afin de donner à l’organisme les ressources nécessaires pour dépasser ce défi, ce danger, ce besoin d’adaptation.
Voici quelques exemples de situations professionnelles où le stress est plutôt élevé :

  • Un travail irrégulier, imprévisible, demande une forte capacité d’adaptation.
  • Les travaux dangereux, mettent le corps en insécurité, avec en réaction un haut niveau de stress.
  • Des tâches qui dépassent nos compétences, poussent notre corps à déclencher le « mode stress » pour tenter de dépasser cette difficulté.
  • La confrontation à la maladie ou à la mort dans une profession est un facteur de stress.
  • L’isolement ou l’excès d’autonomie également.
  • Des relations conflictuelles génèrent en nous de l’inconfort et du stress.
  • Des blessures ou des douleurs persistances provoquent beaucoup de stress.
  • L‘itinérance et les changements de lieu de travail, également.
  • La sous-stimulation et le sentiment d’inutilité génèrent encore un fort taux de stress.

Donc en fait, toutes les situations professionnelles qui nous demandent de sortir de notre routine ou de notre confort. Puis toutes les situations qui génèrent des émotions douloureuses ou négatives. Et enfin toutes les situations où nos besoins ne sont pas satisfaits ni respectés.

Tout le monde est-il touché ?

Je vous laisse évaluer si vous vous sentez touché(e)s et à quel niveau vous percevez le stress. (Cf: stress test « évaluer votre niveau de stress en 5 minutes)

Voici les symptômes qui peuvent vous signifier que vous êtes en état de stress.

  • Hyperactivité, agitation ou actions plutôt désordonnées.
  • L’agressivité ou les réactions excessives.
  • Une respiration et un système cardiovasculaire plus rapide.
  • Présence de tensions anormales, dans les membres, le cou, les épaules, le ventre.
  • Hypersensibilité aux bruits, aux odeurs, aux émotions des autres.
  • Besoin de nourriture sucrée (réconfortante / hypoglycémie)

Le stress peut être sain s’il est occasionnel et suivi d’une période de repos suffisant.
Mais s’il est répété quotidiennement, les symptômes sont plus marqués, et doivent nous alerter.

  • Perte d’intérêt et de plaisir dans son travail.
  • Baisse de l’appétit et variation de poids incontrôlée.
  • Trouble du sommeil et fatigue chronique, même au réveil.
  • Baisse de l’énergie et du dynamisme.
  • Trouble de la concentration.
  • Dévalorisation et sentiment récurrent de culpabilité.
  • Baisse d’intérêt à s’occuper de soi. Voire pensées morbides.

Les facteurs aggravants

  • Le manque de contrôle et la soumission : la contrainte extérieure, nous met souvent dans un état d’impuissance, qui génère beaucoup de stress en nous.
  • La rapidité et le manque de temps : le sentiment de précipitation, suractive notre organisme, qui se met en état de stress pour tenter de suivre le rythme effréné.
  • Un environnement inconfortable : que ce soit une sur stimulation de nos cinq sens, ou un manque d’ergonomie de notre espace de travail, ou encore une atmosphère dérangeant notre sérénité. Dans ces conditions, le stress initial se voit décuplé.
  • La répétition et la durée : ce sont des facteurs aggravants également. Même la répétition d’une tâche agréable, finit par générer du stress au-delà d’un certain temps.
  • Lorsqu’il y a un cumul de facteurs de stress : leurs effets sont augmentés de façon exponentielle. Surtout si ces facteurs sont incompatibles, voire contradictoires.

Le triste constat est, que la majorité des professions cumulent de nombreux facteurs de stress, ainsi que plusieurs facteurs aggravants.

Le burn-out, chronique d’un épuisement généralisé

Et ceci n’est pas à prendre à la légère. Car le stress produit un état de déséquilibre, qui lorsqu’il est répété trop souvent et trop longtemps (sur des mois, des années), crée un épuisement de l’organisme. Et sa survie en bonne santé est menacée.

Voici les altérations physiologiques les plus souvent constatées chez les personnes en stress chronique

  • Altérations cérébrales
    – de l’hippocampe (vie relationnelle, régulation de l’humeur, acquisition des connaissances)
    – du cortex préfrontal (esprit d’initiative, gestion des émotions, capacité d’adaptation)
    – hypertrophie de l’amygdale (anxiété, irritabilité, état dépressif)
  • Hypertrophie du cortex surrénalien (déséquilibre hormonal)
  • Atrophie de la rate et du thymus (faiblesse du système immunitaire)
  • Déséquilibre acido-basique de l’organisme (ulcère à l’estomac et/ou duodénum)

Le cercle « vicieux » du stress chronique, conduit l’organisme à l’épuisement physique (douleurs, fatigue, maladies chroniques) et mental (anxiété, dépression). Jusqu’à la perte de conscience et la confusion psychologique dont il est très difficile de sortir.
D’où l’importance de la question de la gestion du stress au travail.

La gestion collective du stress au travail

Les obligations de l’entreprise

Depuis les années 2010, l’état français, semble reconnaître aux entreprises économiques une responsabilité sociétale. Sous la dénomination de « RSE« , l’état invite les entreprises à évaluer et à prendre en compte les conséquences sociales et environnementales de leur activité.
En 2013, un accord interprofessionnel engage ses signataires à mettre en place une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle.
Voici quelques exemples d’actions ou d’orientations qui peuvent améliorer le bien-être au travail et donc diminuer le niveau de stress :

  • Mettre en avant des valeurs de référence, et fédérer tout le monde autour de celles-ci. C’est ce qui va redonner du sens aux actions quotidiennes de chacun(es)
  • Avoir l’objectif de faire grandir l’entreprise et ses collaborat(rices)eurs.
    Prendre en compte les besoins individuels est un moyen de faire tomber le niveau de stress.
  • Favoriser l’autonomie et l’innovation au sein de l’entreprise.
    La liberté, donc la baisse des contraintes extérieures, fait baisser le stress.
  • Favoriser la communication et la prise de décision collective.
    Se sentir écouté et impliqué et pouvoir s’exprimer, cela fait également tomber le sentiment de danger et de contrainte extérieure. Donc fait baisser d’autant le stress ressenti.

La bonne place à chacun(e)

Chacun, chacune doit pouvoir mettre ses talents en valeur dans son emploi.
Donc il ou elle doit être employé(e) à exécuter des tâches où il ou elle va exprimer au mieux ses talents, ses qualités et ses compétences.
Ces actions, sont souvent du domaine de nos passions, donc en général cela nous amène de la joie, du dynamisme de l’enthousiasme et l’envie de partager.
Il est important également, que chaque personne soit reconnue pour ses talents, et ses actions qui ont apporté de la valeur à l’entreprise.
C’est de la compétence du dirigeant ou du manager de reconnaître et gérer les talents dans l’entreprise.
Et c’est un formidable levier pour faire tomber le niveau de stress, que celui d’essayer de donner à chacun(e) la place et les moyens où il/elle pourra s’exprimer pleinement et avec enthousiasme.

L’enthousiasme et la motivation

Les neuro-sciences ont largement démontré que s’adonner à des pratiques plaisantes avec enthousiasme, générait la production d’hormones dites « du bonheur« . Pouvant contre-balancer les effets néfastes du stress.
C’est aussi de la responsabilité du « manager » (cel(le)ui en charge d’organiser et de gérer la collaboration des différentes fonctions d’un service) de veiller à l’enthousiasme et à la motivation de chaque act(rice)eur.
C’est s’assurer que chaque personne a les moyens matériels, les connaissances et la formation adéquate pour effectuer sa tâche.
Et c’est également, s’assurer que chaque collaborat(rice)eur, a dans ses fonctions, des défis à la hauteur de ses moyens. Par exemple des objectifs à la fois réalistes et stimulants.
Et c’est aussi à son échelle, la responsabilité du « manager », de fédérer autour des valeurs de l’entreprise, de veiller à l’épanouissement de chacun(e), de favoriser l’autonomie et l’innovation individuelle. Et en fin, de favoriser la communication et la prise de décisions collectives.

Sécurité et confort

Nous avons vu que le danger, donc l’insécurité est la source principale du stress. Et que l’inconfort en est un facteur aggravant.
Donc il y aura un large bénéfice à agir dans ce sens.
La sécurité et le confort, sont d’abord physiques et matériels, bien sûr. Mais aussi, il convient de veiller à la sécurité psychologique et relationnelle. C’est-à-dire veiller à ce que chacun(e) puisse s’exprimer et être écouté(e) dans un espace libre ou consacré. Avec ouverture et bienveillance, sans jugements hâtifs, ni relation de pouvoir inapproprié. Et surtout avec l’intention première d’harmoniser les besoins et les intérêts de l’entreprise et des collaborat(rices)eurs.

La qualité de la vie au travail

Toujours dans le thème du bien-être au travail pour faire baisser la sensation du stress professionnel. L’entreprise pourra, mettre en place des aménagements, des programmes pour lutter contre la souffrance et le stress au travail.
Par exemple, on peut agir sur :

  • La qualité du cadre de travail (beau, lumineux, confortable) en fait adapté aux besoins de la personne pour lui permettre d’être optimale.
  • La qualité relationnelle : un degré de distance et de familiarité propice au bon travail de chacun(e). Cela exige des compétences humaines d’écoute, d’empathie, d’intelligence sociale et relationnelle.
    On peut aussi favoriser les moments de convivialité au sein de l’entreprise.
  • La qualité de vie au travail en s’assurant de la santé et de la sécurité de tous. Ceci concerne l’organisation du travail, les rythmes annuels, avec la répartition des congés, les rythmes hebdomadaires avec le nombre de jours travaillés, en présentiel et en distanciel.
    Et l’organisation du rythme quotidien (début, fin, pauses-repas, pauses détente)

Le cercle vertueux du bien-être au travail

Le cercle vertueux du bien-être au travail permet d’avoir une bonne gestion collective du stress.
Cela veut dire, qu’une bonne qualité de vie au travail en général, entretien un climat relationnel propice à une meilleure performance et à un niveau de stress confortable.

Des collaborat(rices)eurs heureu(ses)x sont plus impliqué(e)s, engagé(e)s et créati(ves)fs. Ce qui se voit au niveau de la qualité et de la performance de l’entreprise. Ce qui satisfait et fidélise les clients. Ce qui génère profits et croissance dans l’entreprise. Donc une capacité supplémentaire à cultiver et à entretenir encore et toujours ce bien vivre dans l’entreprise.

Un des grands axes de cette politique est souvent de mettre en place des outils pour déceler et évaluer la souffrance au travail. Pour ensuite mettre en œuvre des actions pour tenter d’y remédier.

La gestion individuelle du stress au travail

Tonus et détente

En sophrologie, on parle d’« eutonie » dans ce cas. C’est la tension juste. Pour tenir une posture, ou effectuer un mouvement, dans un souci d’économie d’énergie, on veille à ne mobiliser que les muscles nécessaires. Et à garder une bonne détente dans tout le reste du corps.
Cela requiert une bonne qualité d’écoute de son corps. Une bonne capacité de détente. Et une bonne qualité de présence et de conscience. En-tout-cas c’est ce que l’on tente de développer en sophrologie.
Dans la pratique, ce serait de prendre régulièrement des pauses « professionnelles » (toutes les 45 min / 1h). Pour se détendre, respirer calmement, revenir à son corps et à ses sensations. Revenir au moment présent et satisfaire ses besoins essentiels, par exemple.
Quelques minutes, le temps dont on a besoin pour se sentir prêt(e) à repartir dans son activité.

Gestion du stress et des émotions

La première chose à faire, est de prendre conscience de son niveau de stress. C’est pour cela que j’ai fait toute cette première partie sur les facteurs de stress au travail et les symptômes physiques et psychologiques. (Cf: rester zen)
On peut ainsi :

  • Dans un premier temps gérer les manifestations du stress par des techniques rapides (comme la respiration et la visualisation).
  • Ensuite agir sur les facteurs de stress dont on a la maîtrise. C’est souvent notre attitude face au travail, à la performance, à la subordination. Mais ce peut être des facteurs extérieurs, bruit, organisation, rythme de travail.
  • Enfin, on peut tenter de lâcher prise, de relativiser ou de prendre du recul face à tout ce que l’on ne peut pas changer, même avec l’appui de nos supérieurs.

Pour la gestion des émotions, il s’agit d’une compétence et d’une intelligence relationnelle que l’on peut développer. En accueillant et en prenant conscience de nos émotions et de celles des autres. En sachant découvrir quel(s) besoin(s) elles mettent en lumière. Et en apprenant à les exprimer de façon fonctionnelle et constructive. Ce peut être également un travail de lâcher prise ou de prise de recul.

Gestion de ses rythmes de travail

Comme on l’a vu, la durée et la répétition sont génératrices de stress, donc de tensions. Ainsi les pauses régulières et à bon escient sont en général bienfaitrice.
Mais plus largement, les rythmes annuels, hebdomadaires et quotidiens sont à prendre en compte. En fait, il s’agit le plus possible de rapprocher ces rythmes professionnels, de ses propres rythmes biologiques. Pour que le besoin d’adaptation soit réduit et la contrainte ressentie le plus faible possible. Je sais que c’est souvent compliqué. Mais cela demande également une bonne connaissance de soi. Savoir écouter son corps et ses rythmes.
Enfin, il est toujours bon de veiller à l’équilibre de notre temps professionnel avec les autres secteurs de notre vie, selon nos valeurs et nos priorités.

Le pouvoir de choisir en conscience

J’entends par « pouvoir de choisir », la recherche de liberté et d’autonomie dans son poste de travail. Car la liberté et le pouvoir de choisir en conscience ce qui est bon pour nous, est un puissant levier pour lutter contre le stress.
Cela nous demande donc de développer des capacités d’autonomie, mais aussi de responsabilité et de confiance.
Ce sont des qualités personnelles et professionnelles importantes, mais pas toujours assez stimulées, encouragées ni reconnues.

Les routines bien-être au travail

Ces routines, auxquelles je pense, reprennent les « pauses tonus et détente » que j’évoquais plus haut. Mais en les instaurant en routines régulières et quotidiennes.
(Cf: Mes trois routines bien-être)
La mise en place de routines personnelles de « bien-être » au travail, instaure un sentiment de confort et de sécurité. La routine est l’exacte opposée de la situation de stress (imprévisible et incontrôlable). Donc elles peuvent contribuer à rééquilibrer la « balance stress ».
Prévoir par exemple des moments de :

  • Retour à soi, à son corps. Retour à ses besoins et au moment présent.
  • Détente et bonne circulation de l’énergie : selon les personnes et le type d’activité professionnelle, il peut s’agir d’étirement ou de mouvements ou de détente au repos.
  • Prendre du recul et relativiser : pour s’interroger et retrouver du sens dans la globalité de sa vie. Mettre en perspective ses tâches et ses objectifs de vie. Savoir apprécier les côtés positifs et plaisants de notre profession.

Voici un aperçu, des outils que la sophrologie peut offrir pour permettre une meilleure gestion du stress au travail. Ce qui est un enjeu primordial et central pour envisager une société plus apaisée, solidaire et fonctionnelle.

En espérant que vous ayez pu trouver dans cet article un éclairage et des ressources pour cheminer vers votre plein déploiement.

Philisophro du stress à la liberté

Philippe de Philisophro

Philisophro du stress à la liberté


 Cette page vous a plu ?

ET VOUS SOUHAITEZ ËTRE INFORMé(E)S DES DERNIERS ARTICLES PARUS.
MERCI DE M 'ENVOYER VOS COORDONNéES (NOM + EMAIL)
eN M'ENVOYANT VOS INFORMATIONS? VOUS M'AUTORISEZ à VOUS ENVOYER DES eMAILS.
ET VOUS POURREZ VOUS DéSABONNER à TOUT MOMENT.

Si vous souhaitez partager cet article